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— EDITIONS & PUBLICATIONS —
Ma BelleGique
¬ LIVRE | Nonante poèmes visuels
112pgs | 28 x 28 cm | créé entre 2002 & 2019 | Home Frit' Home Edition | 2019
Couverture rigide, impression dorée par marquage à chaud sur papier Wibalin Buckram
108 pages (+pages de garde) / Couleur sur papier extra blanc 150gr G-Snow | Cousu avec du fil noir, dos rond | 50ex. numérotés signés
« Un voyage surréalistico-numérique. Une image et son texte scellent un poème visuel, d’où s’exhale un sentiment, un amusement ou un grincement. »
INTRODUCTION DE LUCAS RACASSE | 2019
"Ma Belgique. Ma belle Belgique. « Cher pays de mon enfance », j’aurais envie de dire, fidèle à mes origines: je t’aime. Voilà c’est dit. Ce livre t’est dédié.
Pays surréaliste où la pata(te)physique est enseignée dès la maternelle, tu me feras
toujours rêver ou cauchemarder (c’est idem), mais jamais tu ne m’as déçu. Avec toi, tout change tout le temps, mais rien ne change vraiment. Tu la gardes ta sacro-sainte singularité. Jusqu’à l’absurdie parfois. Car oui, ton fonctionnement est une usine à gaz où les frites sont bleues, tes traditions coulées dans le chocolat, ta mentalité bien trempée dans la mayo, voire samouraï ou brazil. Oui ton cœur est aussi chaud et généreux qu’une gaufre de Liège, et oui parfois il est aussi dur qu’une bouteille de Gueuze, mais souvent rempli de gomme arabique à la framboise. Et même si ça tourne régulièrement au vinaigre, tes conflits ‘intestinationaux’ demeurent pourtant inspirants. Car toujours délirants. Dingues. Abracadabrantesques. Hallucinants. Tu es mon dealer. Mon dealer d’idées loufoques et de poésie. Tes montagnes sont russes ou polonaises, tes plaines subsahariennes, tes plages sont parfois aussi froides qu’aux pôles, tes routes sont comme l’enfer, pavées de bonnes intentions, tes paysages nous font croire à un safari, et ton flow se déverse même dans la Seine. Et oui, ton passé est parfois plus noir que du 100% cacao. Malgré ça, rien ne t’arrête, car tu es une invention unique à toi tout seul. Comme un tof prototype que l’on n’aurait jamais réussi à reproduire. Les plans ont certainement été perdus dans les méandres de ton administration magrittienne.
Enfin n’oublions pas le Roi, qui se doit d’être toujours de bon aloi et garant de la liberté, car avant tout, c’est ton nom qu’on chante. « La Belgique est un plaisir et doit le rester. »
Il n’y a qu’une seule manière de t’aimer cher pays, c’est à la folie.
Cette série « Ma BelleGique » a débuté avec Jo Dekmine, à l’aube du XXIe siècle, lorsqu’il m’embarqua pour une de ses aventures graphiques dans lesquelles il adorait me jeter: Le Théâtre des Doms. Le nouveau théâtre de la Communauté française de Belgique à Avignon, dirigé pendant plus de dix ans et successivement par Philippe Gromber et Isabelle Jans. J’avais la charge de concevoir les affiches du théâtre pour le festival et d’y présenter la création des arts de la scène en Belgique francophone aux... Français. Quoi de mieux qu’un transfuge pour leur gaufrer la face. Pendant une dizaine d’années, j’ai détourné les symboles belges à toutes les sauces. C’est alors qu’en 2013, Hugues et Chantal décidaient d’en présenter une rétrospective dans leur Micro Musée de la Frite à Bruxelles (lieu de culte). Certains des projets publiés et d’autres inédits. Et pour les sortir de leur contexte initial, je décidais d’y accoler des titres sous forme de légendes, c’est là que j’ai compris que l’espace entre le texte et l’image n’était autre que mon espace créatif.
Avec un petit livre bleu qui accompagnait l’exposition d’une vingtaine de ces poèmes visuels, « Ma BelleGique » était née. Et évidemment une amitié aussi, avec ce lieu si surprenant et ses gens si attachants. La Belgique quoi.
Durant les années qui ont suivi cette exposition, je n’ai cessé d’écrire et de griffonner ces poèmes visuels dans des carnets, sur des bouts de papier, des nappes de restos... au gré des idées qui venaient. Ce livre rassemble mes nonante préférés, créés entre 2002 et 2019. Mais attention, rempli de choux, de chocolat, de moules, de frites, de cuberdons et autres calories en tous genres, il se déguste sans modération, comme toute bonne bière, à raison de quelques pages de temps en temps seulement. Afin d’éviter certains troubles de la digestion et quelques nausées occasionnelles.
«Et vive la Belgique bordel» dirait l’une, et l’autre de dire « Amai! Quel bazar »."
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